Discours du Président Bassirou Diomaye Faye au sommet de l’Avenir
Monsieur le président,
chers collègues Mesdames et Messieurs,
je remercie le secrétaire général pour l’initiative d’organiser ce sommet et je salue ses efforts pour un monde de paix stable ou règne un développement inclusif. L’avenir que nous voulons commende de ne laisser personne de côté face aux défis que sont la paix et la sécurité, la réduction des inégalités, l’éradication de la pauvreté, la justice et l’équité. Nous ne pouvons réaliser cet avenir que dans la recherche de solutions communes dont le fondement se trouve dans un cadre multilatéral. Un cadre qui inspire confiance et adhésion et sert les intérêts de tous autrement il continuera à susciter la méfiance des uns et la défiance des autres et de perdre ainsi la crédibilité et la légitimité attachée à son autorité à ce propos j’aimerais partager avec vous 4 observations.
Premièrement il est clair que notre futur ne peut se construire sur le modèle actuel dominé par l’injustice, l’extrême pauvreté qui touche 10% de la population mondiale, les tensions géopolitiques de haute intensité et le réchauffement sans précédent de la planète qui affecte gravement nos pays. Le constat est alarmant et comme le souligne le rapport de secteur général de l’ONU si les tendances actuelles se maintiennent 575 millions de personnes vivront encore dans l’extrême pauvreté d’ici 2030 ce qui va aggraver davantage tout espoir de développement durable et face à cette situation il est impératif de s’attaquer au cycle infernal de la dette dont les taux anormalement élevés asphyxie de nombreux pays du Sud. Ce système d’iniquité que souligne le récent rapport du CNUCED constitue une entrave croissante à la prospérité mondiale en particulier dans les pays en développement dont les taux d’emprunt sont 2 à 12 fois supérieurs à ceux appliqués aux pays développés pour une meilleure soutenabilité de la dette il faut réformer les conditions d’accès au crédit surtout les crédits exportent en assouplissant les règles sur les taux d’emprunt et la durée de délai de grâce et de période de remboursement
Deuxièmement : la nécessité de réformer la gouvernance politique économique et financière mondiale pour refléter les réalités d’aujourd’hui même si des progrès ont été accomplis récemment notamment avec la décision du G20 d’attribuer un siège permanent à l’Afrique et celle des États membres du FMI d’accorder un 3e siège à l’Afrique dans son conseil d’administration il reste beaucoup à faire pour garantir une pleine inclusion des pays en développement dans ces instances
Troisièmement : il est impératif de renforcer les actions en faveur de l’éducation de la formation professionnelle et technique pour lutter contre l’ignorance et l’endoctrinement et doter les jeunes de métiers et de moyens d’épanouissement un tel investissement contribuera à lutter contre les inégalités et à la réalisation des objectifs de développement durable il est donc plus qu’urgent d’accélérer la mise en œuvre du plan de lance des ODD initiés par le secrétaire général.
quatrièmement: il était essentiel d’investir davantage dans la connectivité et la digitalisation pendant renforcement des infrastructures numériques l’innovation et le soutien à l’industrie créative des jeunes sur qui repose l’avenir nous devons offrir aux jeunes les moyens de se former de réussir et de s’épanouir ils doivent être au cœur de nos actions et associés dans la gestion et les prises de décisions en tant que vecteur de paix et acteurs de déve